texte n° 30
Décret n° 2017-1082 du 24 mai 2017 relatif aux attributions du ministre de l’action et des comptes publics
NOR: CPAX1714840D
Alias: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/5/24/2017-1082/jo/texte
Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre,
Vu la loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 modifiée relative aux lois de finances ;
Vu le code monétaire et financier, notamment ses articles R. 561-33 à R. 561-37 ;
Vu la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires, ensemble la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’Etat, la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale et la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière ;
Vu la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, notamment son article 1er ;
Vu le décret n° 59-178 du 22 janvier 1959 modifié relatif aux attributions des ministres ;
Vu le décret n° 73-276 du 14 mars 1973 modifié relatif au statut particulier du corps de l’inspection générale des finances ;
Vu le décret n° 98-975 du 2 novembre 1998 modifié portant création d’une direction des affaires juridiques au ministère de l’économie, des finances et de l’industrie ;
Vu le décret n° 2000-685 du 21 juillet 2000 modifié relatif à l’organisation de l’administration centrale du ministère de l’emploi et de la solidarité et aux attributions de certains de ses services ;
Vu le décret n° 2002-612 du 26 avril 2002 instituant un médiateur du ministère de l’économie, des finances et de l’industrie ;
Vu le décret n° 2004-963 du 9 septembre 2004 modifié portant création du service à compétence nationale Agence des participations de l’Etat ;
Vu le décret n° 2004-1203 du 15 novembre 2004 modifié portant création d’une direction générale du Trésor au ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi ;
Vu le décret n° 2005-122 du 11 février 2005 modifié portant création d’un service à compétence nationale dénommé « Agence pour l’informatique financière de l’Etat » ;
Vu le décret n° 2005-1429 du 18 novembre 2005 modifié relatif aux missions, à l’organisation et aux emplois de direction des services de contrôle budgétaire et comptable ministériel ;
Vu le décret n° 2007-447 du 27 mars 2007 modifié relatif à la direction du budget ;
Vu le décret n° 2007-1664 du 26 novembre 2007 relatif à la direction générale des douanes et droits indirects ;
Vu le décret n° 2008-310 du 3 avril 2008 modifié relatif à la direction générale des finances publiques ;
Vu le décret n° 2008-371 du 18 avril 2008 modifié relatif à la coordination de la lutte contre les fraudes et créant une délégation nationale à la lutte contre la fraude ;
Vu le décret n° 2010-444 du 30 avril 2010 modifié relatif aux attributions du secrétaire général du ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi et du ministère du budget, des comptes publics et de la réforme de l’Etat et portant création d’un secrétariat général ;
Vu le décret n° 2015-144 du 9 février 2015 portant création d’un service à compétence nationale à caractère interministériel dénommé « centre interministériel de services informatiques relatifs aux ressources humaines » ;
Vu le décret n° 2015-1165 du 21 septembre 2015 modifié relatif au secrétariat général pour la modernisation de l’action publique ;
Vu le décret n° 2016-247 du 3 mars 2016 modifié créant la direction des achats de l’Etat et relatif à la gouvernance des achats de l’Etat ;
Vu le décret n° 2016-1804 du 22 décembre 2016 relatif à la direction générale de l’administration et de la fonction publique et à la politique de ressources humaines dans la fonction publique ;
Vu le décret n° 2017-510 du 7 avril 2017 relatif au Contrôle général économique et financier ;
Vu le décret n° 2017-329 du 14 mars 2017 relatif à l’Agence française anticorruption ;
Vu le décret du 15 mai 2017 portant nomination du Premier ministre ;
Vu le décret du 17 mai 2017 relatif à la composition du Gouvernement ;
Le Conseil d’Etat (section des finances) entendu,
Le conseil des ministres entendu,
Décrète :
Le ministre de l’action et des comptes publics prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement en matière de comptes publics, de modernisation de l’action publique et de fonction publique. Il prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement en matière d’achats et d’immobilier de l’Etat. Il est responsable de l’ensemble des comptes publics et de la stratégie pluriannuelle des finances publiques.
I. – Il est compétent pour :
– la préparation et l’exécution du budget ;
– les impôts, sous réserve des attributions du ministre de l’économie en matière de législation fiscale, le cadastre et la publicité foncière ;
– les douanes et droits indirects ;
– la gestion budgétaire et comptable publique et le domaine ;
– les pensions et la gestion administrative et financière du régime de retraite de la fonction publique de l’Etat.
II. – Le ministre de l’action et des comptes publics est compétent, conjointement avec le ministre de l’économie, pour le contrôle économique et financier ainsi que pour la prévision financière.
Il élabore et met en œuvre les règles relatives aux finances locales, en liaison avec le ministre de l’intérieur et le ministre de la cohésion des territoires.
Il est chargé, conjointement avec le ministre des solidarités et de la santé de la préparation de la loi de financement de la sécurité sociale et du suivi de son exécution. Il est responsable de l’équilibre général des comptes sociaux et des mesures de financement de la protection sociale.
Il est chargé, conjointement avec le ministre de la justice, de la lutte contre la corruption.
En matière d’action publique, il prépare et met en œuvre la politique de transformation de l’Etat. Conjointement avec le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé du numérique, il promeut les actions propres à accélérer la transformation numérique de l’Etat. Il apporte son appui aux ministères intéressés dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des mesures visant à améliorer la qualité et l’efficacité des services publics et à en moderniser la gestion. Il est associé à la réforme de l’administration territoriale de l’Etat. Il coordonne la préparation et le suivi des mesures visant à simplifier les normes et les procédures et à alléger les contraintes administratives.
Il contresigne les décrets relatifs à l’organisation des administrations centrales, des services à compétence nationale, des services déconcentrés et des établissements publics placés sous la tutelle de l’Etat.
En matière de fonction publique, il exerce, par délégation du Premier ministre et sous réserve de la compétence du Premier ministre en matière d’encadrement supérieur de l’Etat, les attributions définies par les lois du 13 juillet 1983 et du 11 janvier 1984 susvisées.
Il veille au respect tant des droits et des obligations de l’ensemble des fonctionnaires que des principes régissant leur carrière.
Il conduit la politique de rénovation de la gestion des ressources humaines dans les administrations publiques. A ce titre, il assure le pilotage et la coordination de la gestion des ressources humaines de l’Etat et veille au renforcement de sa dimension interministérielle.
Il conduit la politique des rémunérations, des pensions et des retraites dans la fonction publique et assure la coordination des règles statutaires et indiciaires particulières.
Il prépare les mesures relatives à l’égalité des carrières professionnelles et des rémunérations et à la mixité des métiers. Il veille à leur application.
Il veille à favoriser la mixité sociale dans la fonction publique, dans le respect du principe d’égal accès aux emplois publics.
Il contresigne les décrets relatifs aux statuts et à la rémunération des agents mentionnés à l’article 2 de la loi du 13 juillet 1983 susvisée.
Il préside le Conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat et le Conseil commun de la fonction publique.
I. – Le ministre de l’action et des comptes publics a autorité sur :
– la direction du budget ;
– la direction générale des finances publiques, sous réserve des attributions du ministre de l’économie en matière de législation fiscale ;
– la direction générale des douanes et droits indirects ;
– la direction des achats de l’Etat ;
– les services de contrôle budgétaire et comptable ministériel ;
– la délégation nationale à la lutte contre la fraude ;
– les services à compétence nationale dénommés « TRACFIN », « Agence pour l’informatique financière de l’Etat » et « centre interministériel de services informatiques relatifs aux ressources humaines ».
II. – Conjointement avec le Premier ministre, il a autorité sur la direction générale de l’administration et de la fonction publique.
III. – Conjointement avec le ministre de l’économie, il a autorité sur :
– l’inspection générale des finances ;
– le service du contrôle général économique et financier ;
– le secrétariat général des ministères économiques et financiers ;
– la direction des affaires juridiques des ministères économiques et financiers ;
– le haut fonctionnaire de défense et de sécurité ;
– le médiateur des ministères économiques et financiers.
IV. – Pour l’exercice de ses attributions relatives aux finances sociales, le ministre de l’action et des comptes publics a autorité conjointe avec le ministre des solidarités et de la santé sur la direction de la sécurité sociale et, avec ce ministre ainsi qu’avec le ministre du travail, sur la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.
V. – Conjointement avec le ministre de la justice, le ministre de l’action et des comptes publics a autorité sur le service à compétence nationale dénommé « Agence française anticorruption ».
VI. – Pour l’exercice de ses missions en matière d’impôts, le ministre de l’action et des comptes publics dispose des services chargés de la législation fiscale au sein de la direction générale des finances publiques.
VII. – Pour l’exercice de ses attributions relatives à la modernisation de l’action publique et à la simplification ainsi que pour la transformation numérique de l’Etat, il dispose du secrétariat général pour la modernisation de l’action publique.
VIII. – Pour l’exercice de ses attributions relatives aux finances locales et à la fonction publique, le ministre de l’action et des comptes publics dispose de la direction générale des collectivités locales.
IX. – Pour l’exercice de ses attributions, le ministre de l’action et des comptes publics dispose :
– de la direction générale du Trésor ;
– du secrétariat général des ministères chargés des affaires sociales ;
– de l’inspection générale des affaires sociales ;
– de la direction générale de l’Institut national de la statistique et des études économiques ;
– de la direction générale de l’offre de soins.
X. – Le ministre de l’action et des comptes publics peut faire appel :
– au Commissariat général à la stratégie et à la prospective ;
– à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales.
XI. – Les services des divers départements ministériels ainsi que les corps d’inspection et de contrôle pour toute étude ou mission entrant dans sa compétence sont mis à sa disposition en tant que de besoin.
Le Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, le ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice, le ministre de la cohésion des territoires, la ministre des solidarités et de la santé, le ministre de l’économie, la ministre du travail et le ministre de l’action et des comptes publics sont responsables, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait le 24 mai 2017.
Emmanuel Macron
Par le Président de la République :
Le Premier ministre,
Edouard Philippe
Le ministre de l’action et des comptes publics,
Gérald Darmanin
Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur,
Gérard Collomb
Le ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice,
François Bayrou
Le ministre de la cohésion des territoires,
Richard Ferrand
La ministre des solidarités et de la santé,
Agnès Buzyn
Le ministre de l’économie,
Bruno Le Maire
La ministre du travail,
Muriel Pénicaud